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Séminaire : "Actualité de René Thom"_07/06/2021

Le 7 juin 2021

16h-19h
Université Paris 7 – Diderot, 16 Rue Marguerite Duras, 75013 Paris, Salle 888C – Bâtiment des Grands Moulins de Paris, 8e étage (à droite en sortant de l’ascenseur)

SÉMIOTIQUE, URBANISME & PSYCHANALYSE

TABLE RONDE 6 :

Isabel Marcos (CICS.NOVA, Université Nouvelle de Lisbonne, Portugal)
Carlos Farate (Institut supérieur Miguel Torga, Portugal)
Ole Moystad (AD Faculty, Norwegian University of Science and Technology)

POUR ASSISTER ONLINE

Isabel Marcos & Carlos Farate
Psychanalyse et sémiotique thomienne en dialogue


Cette communication vise à présenter un nouveau domaine interdisciplinaire: la Psychanalyse Territoriale. Celle-ci seraprésentésous la forme d’un dialogueagencé en fonction des concepts-clés de ce nouveau domaine interdisciplinaire, qui met en dialogue la Sémiotique thomienne et la Psychanalyse, afin de saisir méthodologiquement la nature morpho-psycho-dynamique de la construction d'un espace humain collectif-individuel.

Thom aborde le problème psychologique comme un problème mathématique. Il cherche à élucider la relation entre signes et signification, c'est-à-dire, penser et comprendre (Largeault, 1985). Ce présupposé conduit Thom à une démonstration centrale : les morphologies sont universelles et créent la possibilité d'élaborer un langage des formes, avec une syntaxe et une sémantique propres, dont les unités sont les champs morphogénétiques élémentaires locaux qui peuvent être modelés par les catastrophes élémentaires de Thom (Thom, 1973, 1974, 1997, 1990). Cet héritage, et son actualité morphologique, nous amènent à élaborer une théorie psychanalytique spécifique, fondée sur une morphologie symbolique et que nous dénommons Psychanalyse Territoriale. Ce nouveau domaine interdisciplinaire offre, plus précisément, une méthode d'analyse morpho-psychodynamique de la construction urbaine fondée sur la relation dialogique et intersubjective entre le territoire habité et le sujet qui l'habite. Méthode qui mobilise des outils théoriques situés conceptuellement à la frontière de la sémiotique thomienne et de la psychanalyse. Pour présenter ce domaine interdisciplinaire du point de vue théorique nous prenons,comme axe d'analyse, le concept de trauma, dans la double perspective diachronique-situationnelle. L’illustration pratique est assuréepar deux études de cas convergentes : une étude de cas socio-urbaine et une étude de cas individuelle. En vertu de l’épistémologie de ce nouveau domaine interdisciplinaire, nous présentons d’abord l'étude de cas urbaine. Celle-ci permet d’examiner comment, dans le complexe hospitalier de la Salpêtrière, l'inscriptiotraumatique originelle apparaît comme symptôme dans le vortex territorial labyrinthique résultant d'un imaginaire de rejet. Cet imaginaire de rejet fonctionne comme Réel, instance inconnue et effrayante délimitée par les lignes de force structurantes de l'espace urbain, définies par les zones de frontière intérieur-extérieur. Celles-ci opèrent comme instance Imaginaire au seuil de la Symbolisation potentiellement transformatrice du lieu. Cette étude de cas permet également d’explorer l'importance psychique d'une expérience traumatique, mais dans ce cas précis, cet événement fut éliminé de la conscience par un processus d'oubli, et de cette façon, est resté « cristallisé » comme mémoire implicite dans un imaginaire primitif, « écran β » (Bion, 1962, 1965) qui fonctionne, dans l'ordre du langage, comme « inconnu sémiotique ». Un « inconnu sémiotique » traduit psychiquement comme Réel(Lacan, 1975-1976) imperméable à la transformation en mémoire déclarative, jusqu’à ce que le processus de « barrière de contact-fonction α », frontière de l'Imaginaireau seuil de la Symbolisation, puisse permettre l'exploration sémiotique des idées, émotions et fantasmes dans un territoire psychosomatique ouvert à la transformation et au changement psychique. Finalement on essaiera l’intégration dialogique des processus de transformation dans le territoire intersubjectif, conceptuellement partagé entre sujet et environnement urbain.

Ole Møystad
Architecture and Cognition


Möystad is now studying the interaction between the navigational system of the mammalian hippocampus and the human Umwelt. The Kavli Institute at NTNU is currently mapping grid-cells, contour-cells, vector-cells, object-cells etc. These cells, or neurons, interact with navigational features in our physical environment, with which they seem to form affordances. This system seems to provide us with a navigational ability, which in its turn links to memory and to our ability to predict and to plan. This perspective positions the Work of Architecture as a physical bridge between planning and memory, and René Thom’s Butterfly gracefully provides us with a model by which we can capture and cross that bridge. Is it possible to construe the Work of Architecture as a cognitive labor in its own right?

INFORMATION ET INSCRIPTION