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Ian
BYRD

Doctorant au LabEx COMOD de sept. 2020 à août 2023.

Discipline(s) enseignée(s)

Titre de la thèse : « L’ironie dans l’écriture intime de Constant à Stendhal : une pratique de soi pour le sujet moderne ? »


École doctorale : ED 3LA – 484 (école doctorale Lettres, Langues, Linguistique & Arts commune aux universités de Lyon (Université Lumière Lyon 2, Université Jean-Moulin Lyon 3), de Saint-Étienne (Université Jean-Monnet) et à l’École normale supérieure de Lyon)
Laboratoire : IHRIM - UMR 5317
Directeur de recherche : M Jean-Marie Roulin (PU littérature française du XIXe siècle)

Résumé :
L’existence d’une relation spéciale entre ironie et modernité est une idée récurrente dans le discours sur les particularités de la culture dite moderne. Une tradition recoupant plusieurs disciplines nous a habitués à voir dans le recours à l’ironie, définie tour à tour comme « communication indirecte » (Behler 1990, 1996), « écriture oblique » (Hamon 1996), ou « autoréflexion critique » (Rognier 2007), une posture que tout écrivain ou penseur sérieux se doit de faire sienne, dit-on, sous peine de ne pas rendre raison de l’existence à l’époque moderne, dans toute sa complexité et ses contrastes.

Dans cette optique, l’ironie se prête à être envisagée comme un des impensés de la constitution de la rationalité moderne, en ce sens qu’elle touche à un état où le sujet prend acte de ces limites mêmes et y réagit en adoptant une position de surplomb qui les dépasse. Par ce moyen, l'individu prend position face aux discours sociaux et politiques dominants ou oppositionnels en se donnant l’apparence de n’en adopter aucune. La prise de distance ironique se ramène-t-elle donc à un exercice de la liberté individuelle ? Cela se peut, mais l’association doit d’abord être confrontée à la perspective de l’impasse à laquelle aboutit qui s’engage dans la voie de la désillusion ironique sur le discours.