CYCLE DE MANIFESTATIONS DANS LE CADRE DE LA VENUE DE DANIEL FULDA, PROFESSEUR INVITÉ À L’ENS DE LYON

Du 1 avril 2018 au 30 avril 2018

Daniel Fulda a fait des études d’histoire, de germanistique et de sciences de l’éducation à l’université de Cologne. Depuis 2007, il est titulaire de la chaire de littérature allemande moderne à l’Université Martin-Luther de Halle-Wittenberg (Sachsen-Anhalt) et directeur du Centre d’études interdisciplinaires des Lumières européennes de Halle. Depuis 2015, il est membre du comité exécutif de la société internationale des études dix-huitiémistes (International Society for Eighteenth-Century Studies – ISECS). Ses recherches portent sur les Lumières allemandes et européennes.

Ces manifestations s’inscrivent dans le programme « Modernités allemandes » du labex COMOD  et du laboratoire IHRIM.


 Jeudi 5 avril 2018 (16h-18h) D2 104 :

Conférence publique „Aufklärung fürs Auge“ (Les Lumières à voir)

La conférence traite de la contribution de l’image à la définition du programme des Lumières au XVIIIe siècle. Elle envisagera son apport propre, mais aussi les difficultés qui tiennent à la spécificité du médium « image », qui se distingue du texte mais peut aussi agir avec lui.

 Lundi 9 avril 2018 (14h30-19h30). Salle D4 314 : 

- Rencontre avec les doctorants (14H30-17H) : Tendances actuelles dans les études germaniques, en particulier dans le domaine de la recherche sur les Lumières et sur la modernité.

- Atelier interdisciplinaire (17H-19H30) : Der Faktor Religion im Übergang zum Geschichtsdenken der Moderne/ La religion dans la constitution de la pensée de l’histoire à l’époque moderne.

La conscience historique de la modernité va de pair avec une conception sécularisée, qui voit le processus historique déterminé par des facteurs intra-mondains, et rejette toute idée d’une conduite transcendante du monde comme superstition de l’époque pré-moderne. En conséquence, bien des historiographes des Lumières (celles-ci comprises comme phase de formation de l’époque moderne) prennent position contre des lectures religieuses de l’histoire (ainsi Voltaire contre Bossuet). Toutefois, on peut discerner, semble-t-il, la reprise de motifs chrétiens, tels que la supériorité de l’homme au sein de la « Création », ou l’attente d’un « salut », dans l’élaboration de la pensée pour laquelle on forge le concept de « philosophie de l’histoire », par exemple chez Herder et Schiller. On se propose d’examiner dans cet atelier la relation ambivalente entre la philosophie de l’histoire et la religion – opposition ou alliance –, en s’interrogeant sur les raisons de cette ambivalence.                                 

                Mardi 10 avril (9-12 heures)

Intervention au Séminaire de master ALL 4201 „Méthodes, projets, travaux“ de Anne Lagny - salle D2-017:  séance animée par Daniel Fulda sur le thème « Lumières allemandes et lumières françaises, semblables et différentes : l’image du flambeau. » .

Le flambeau est l’un des attributs favoris dans les allégories de l’époque des Lumières. Il symbolise tout autant l’ambition de connaissance que l’ambition de pouvoir des Lumières, mais renvoie aussi à son potentiel dangereux (le brandon qui allume l’incendie !). L’image du flambeau circule entre la France et l’Allemagne, mais elle est déclinée de manière spécifique dans chacun des deux pays. C’est ce que l’on montrera dans ce séminaire, à partir de sources textuelles et iconographiques.

  • Public accueillie : étudiants et chercheurs en sciences humaines et sociales.
  • Les conférences ont lieu en langue allemande.
  • Les langues de travail sont l’allemand et le français.
  • La médiation linguistique sera assurée par Romain Becker.