APPEL A CONTRIBUTION - COLLOQUE INTERNATIONAL - Modernités en Asie orientale (Chine, Corée, Japon, Vietnam)

Du 8 novembre 2021 au 15 mars 2022

 

Colloque international, labex COMOD, « Aire asiatique » En association avec l’équipe D2IA (Univ. Bordeaux 3), l’IAO (CNRS, ENS de Lyon, Univ. Lyon 2, Sciences po Lyon), l’IETT (Univ. Lyon 3), l’Ifrae (CNRS, Inalco, Univ. De Paris), l’IrAsia (CNRS, Aix-Marseille Univ.) 2-3 juin 2021

La modernité est souvent associée à l’Occident ou à l’occidentalisation. Le point de vue dominant des historiens à propos de la modernité en Asie orientale, quel que soit leur pays d’origine, a été pendant longtemps le suivant : c’est grâce à l’Occident que l’Asie orientale s’est modernisée. Cela traduit incontestablement une partie de réalité historique. On sait que l’Occident a grandement contribué à la modernité en Asie orientale dans les domaines industriel, culturel, philosophique, scientifique… La diffusion du savoir occidental a aidé à la prise de conscience des élites locales qui se sont mises à partir de la seconde moitié du XIXe siècle à la modernisation de leurs pays respectifs et ce d’abord au Japon, qui a, à son tour, entraîné ses voisins dans ce processus modernisateur. Or, cette vision des choses, unilatérale et linéaire, ne peut qu’être partielle, voire partiale, car elle gomme habilement une autre réalité, celle d’une modernité concomitante, voire antérieure à celle de l’Occident. Tout dépend en effet de la compréhension même de la notion de modernité. Est-elle purement occidentale ou plus globale ? Quelle est la part des éléments locaux révélateurs de la modernité ? Sous quelles modalités les pays de l’Asie orientale se sont-ils (ré)appropriés les éléments modernes en provenance de leurs voisins ? Comment la conception de la modernité occidentale a été transférée et reçue en Asie orientale, avec fidélité, distanciation ou distorsion ? Dans quelles mesures la modernité fait-t-elle réagir la tradition ou des conservatismes divers ? Que faire de l’héritage de la langue et de la culture chinoises, qui, jadis, furent un socle commun du monde sinisé ? Quel est l’apport épistémologique des traductions de nouveaux types de savoirs ? Toutes ces questions, qui avaient été posées dans une certaine mesure, méritent d’être reposées, réexaminées, sans mettre pourtant en cause l’apport de l’Occident. Pour les traiter, il est nécessaire, à partir de nos compétences linguistiques, d’adopter une vision de la modernité, plurielle, plus nuancée, plus ouverte et non-linéaire. Une approche interdisciplinaire (anthropologie, histoire, philosophie, sciences politiques…) est requise pour les aborder qu’il s’agisse du processus d’appropriation de la modernité occidentale dans l’Asie orientale, ou des éléments modernisateurs propres aux pays de l’Asie orientale.

Comité d’organisation : 

Julien Boubard (Univ. Lyon 3, IETT), Eddy Dufourmont (Univ. Bordeaux 3, D2iA), Nicolas Mollard (Univ. Lyon 3, IETT), Jade Nguyen (Aix-Marseille Univ. Irasia), Cléa Patin (Univ. Lyon 3, IAO), Min Sook Wang (Univ. Lyon 3, IETT), Frédéric Wang (Inalco, Ifrae)

Calendrier prévisionnel :

Proposition : 15 mars 2022 (titre et résumé de communication)
Confirmation : 15 avril 2022
Programme : 15 mai 2022
Colloque : 2-3 juin 2022


Contact : frederic.wang@inalco.fr, marion.sylla@ens-lyon.fr