Publié le 18 mars 2021 | Mis à jour le 25 janvier 2024

Le vodou, le prêtre et l’ethnologue

Publication: novembre 2020

Dès la signature entre le Saint-Siège et la République d’Haïti, en 1860, de la Convention (ou Concordat), le clergé catholique y entame une lutte sans merci contre le protestantisme et surtout le vodou, qu’elle considère comme une superstition. Elle va mener à Haïti trois «campagnes antisuperstitieuses», dont la première débute en 1896.
A partir de1939, la troisième campagne bat son plein. Un tel événement survient alors que triomphe l’indigénisme dans la littérature et les arts, et que la législation contre les pratiques dites superstitieuses s’est renforcée en 1935. La croisade catholique divise le pays et finit par motiver le gouvernement à y mettre brusquement fin en 1942. C’est dans ce contexte qu’une polémique éclate entre l’intellectuel marxiste haïtien Jacques Roumain, directeur du Bureau d’Ethnologie d’Haïti, et le spiritain Joseph Foisset, né en Alsace, qui s’est fait connaître par ses écrits tranchants contre l’école durkheimienne d’ethnologie et le marxisme. Les échanges sont très suivis et abordent différentes questions religieuses.
Or, quelques décennies plus tard, bien que cette polémique soit restée célèbre, seuls les écrits de Roumain bénéficient d’une certaine médiatisation. Aucun ouvrage ne reprend ni n’analyse l’intégralité des échanges entre les deux intellectuels. Le présent travail se propose de resituer le cadre sociohistorique de cette polémique et d’en déterminer les enjeux.
Et, pour la première fois, il permet au lecteur de suivre intégralement l’évolution des échanges entre les deux penseurs.

Présentation sur le site

  • Éditeur
    Hémisphères Editions, Maisonneuve&Larose nouvelles éditions
  • Auteur(s)
    Lewis A. Clorméus