Intervenante : Fanny Mazzone : L’édition féministe en traduction : une modalité de circulation internationale du féminisme Discutante : Noémie Grunenwald.
Résumé : Après avoir posé notre cadre de réflexion, notre propos s’attachera à présenter l’édition féministe en situant cet objet à l’intersection de l’édition et du féminisme. Ce contexte d’analyse du livre féministe en traduction est révélateur des questions féministes qui agitent l’espace social et de leurs modalités de circulation. En envisageant le livre à la fois comme un objet intellectuel et commercialisé nous tenterons de saisir les enjeux de la traduction des livres féministes en termes de politique de fonds, de capitalisation et de dynamiques de changement. A ce titre, l’effet de labellisation des collections éditoriales pourrait bien mettre en lumière les processus d’installation des concepts dans l’espace des produits culturels commercialisés tout comme les modalités de circulation des paradigmes en usage dans l’espace social élargi. Dans une perspective identique, les discours éditoriaux donnent à saisir en la relayant la distribution des prises de positions à l’échelle nationale et internationale. Leur analyse permet de saisir la structure de l’édition féministe selon des positions relatives et diversifiées d’une part, en mutation d’autre part.
Vanina Mozziconacci Agrégée et maîtresse de conférences en philosophie à l’université Paul Valéry Montpellier 3. Sa thèse porte sur les théorisations féministes de l’éducation.
Samantha Saïdi Ingénieure d’étude au laboratoire Triangle UMR 5206 en tant que traductrice et éditrice en humanités numériques. Elle a été résidente de la Fabrique des humanités (ATLAS) et a traduit des textes de Michael P. Johnson, de Silke Bothfeld ainsi que différents matériaux sur l’histoire des luttes LGBT+ (articles, sous-titres de documentaires, etc.). Elle traduit actuellement un ouvrage de Claire Renzetti sur les violences conjugales.
Noémie Grunenwald Noémie Grunenwald est traductrice (Julia Serano, bell hooks, Minnie Bruce Pratt, Sara Ahmed, Laboria Cuboniks...), éditrice (chez Hystériques & AssociéEs) et étudiante à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales. Ses recherches, dirigées par Régis Schlagdenhauffen, portent sur l’engagement féministe dans les pratiques de traduction.
Héloïse Thomas Doctorante et agrégée en Études Anglophones, rattachée au laboratoire CLIMAS (Cultures et Littératures des Mondes Anglophones EA 4196), elle donne des cours d’histoire littéraire, littérature comparée et de traduction à l’université de Bordeaux Montaigne (L1/L2 LEA et LLCE). Elle travaille à une thèse sur "Archives, Empire, Apocalypse : représentation de l’apocalypse dans la littérature nord-américaine du 21e siècle" et axe son travail sur les études de genre, les études post-coloniales, littérature et multilinguisme. Elle a donné de nombreuses communications et publications sur l’historiographie féministe, les femmes des marges dans la littérature.